Paul Merab (Petre Merabishvili) — Le médecin géorgien au parcours exceptionnel entre la France et l’Éthiopie
- SGN06

- 28 août
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Un destin hors du commun
Né le 22 septembre 1876 à Ude, en Géorgie, et décédé à Paris le 13 novembre 1930, Paul Merab (de son nom géorgien Petre Merabishvili) est une figure rare : un médecin, pharmacien et chercheur d’origine géorgienne, formé à la Sorbonne, qui a laissé sa marque aussi bien en Éthiopie qu’en France, entre deux continents, entre deux cultures.
Du roman catholique géorgien à la Sorbonne
Issu d’une communauté géorgienne catholique-romaine de la région de Samtskhe-Javakheti, Petre Merabishvili s’installe à Paris pour suivre des études médicales. Diplômé de la prestigieuse Sorbonne, il se distingue par une solide formation médicale qui lui ouvre des portes internationales.
Au service de l’empereur Ménélik II
En 1908, il est recruté à Istanbul pour devenir médecin personnel de l’empereur éthiopien Ménélik II. Il s’installe alors en Éthiopie où il exerce son art avec brio jusqu’en 1929, interrompant seulement son activité pendant la Première Guerre mondiale, période durant laquelle il s’engage en tant que volontaire dans l’armée française.
Une pharmacie géorgienne à Addis-Abeba
En 1910, il fonde la première pharmacie d’Addis‑Abeba, qu’il baptise “Pharmacie de la Géorgie” — une institution novatrice pour la capitale éthiopienne et un témoignage de son identité d’origine.
Un retour aux racines françaises
En 1929, Paul Merab décide de revenir en France, où il consacre ses dernières années à la publication de ses travaux et de ses mémoires sur l’Éthiopie, contribuant ainsi à nourrir le dialogue intellectuel entre la France et la Géorgie.
Un pont culturel et scientifique
Formation : Médecin diplômé de la Sorbonne
Mission internationale : Médecin de l’empereur éthiopien Menilek II
Entrepreneuriat médical : Création de la première pharmacie à Addis-Abeba
Engagement militaire : Volontaire français pendant la Première Guerre mondiale
Dernières années : Activité académique et publications en France
Paul Merab n’était pas seulement un médecin, il incarnait une forme de passerelle humaine entre l’Europe et l’Afrique, entre la Géorgie et la France. Sa vie est un symbole de service, de savoir et de collaboration interculturelle.
Rédigé par :
Teimuraz Machitidze
Journaliste — Solidarité Géorgienne Nice (SGN)






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